
This is a Human’s World 2025
Conçu comme un festival en soutien à la cause féminine, « This is a human’s world » évolue depuis quatre ans et poursuit en 2025 sa mue naturelle vers un événement résolument interdisciplinaire et profondément humain.
L’édition 2025 s’ancre dans une mémoire géographique et humaine, à la croisée des genres, de l’histoire et de la réinvention collective.
Cette année, nous invoquons les âmes des anciens empires, les ouvrières invisibles, les déplacées sans mémoire officielle, celles dont les chants désespérés et les gestes ont été absorbés par le vacarme des machines.
Que reste-t-il de celles qui y ont laissé leur force, leur peau, leur silence ?
« This is a human’s world » ne cherche pas à opposer, mais à relier.
Ni masculin, ni féminin — mais humain. Le festival rassemble artistes, penseurs, militants, habitants et publics de tous horizons autour de concerts, débats, expositions, stands, archives vivantes et dancefloor.
Un espace d’art et d’idées où se croisent les mémoires et les devenirs.
Programme
• 17:00 – 17:45 | Ouvrières de l’Est dans l’industrie sidérurgique luxembourgeoise (Salle multifonctionnelle / Musée FERRUM)
Conférence par Dr Inna Ganschow (C2DH – Université du Luxembourg). Présenté par MUAR.
À travers ses recherches, Inna Ganschow redonne voix aux femmes originaires d’Europe de l’Est, contraintes au travail forcé dans l’industrie sidérurgique luxembourgeoise pendant la Seconde Guerre mondiale.
La présentation s’inscrit dans le cadre de la parution de son ouvrage Forced Laborers in Luxembourg: “Keiner weinte, es gab keine Tränen mehr”, suivi d’une séance de vente et de dédicace.
• 18:30 – 20:00 | Beating the Drum (Salle des fêtes)
Rejoignez le percussionniste légendaire N.U. Unruh (Einstürzende Neubauten) pour une performance participative intense et immersive où vous devenez partie intégrante du rythme.
Une grande installation de tambours, avec baguettes à disposition, sera mise en place. Tout le monde est invité à participer, aucune expérience musicale n’est nécessaire. Saisissez une baguette, sentez le rythme et contribuez à créer un mur de son massif et hypnotique.
Beating the Drum est bien plus qu’un concert :
c’est un rituel sonore — une manière d’exorciser le passé.
• 20:30 – 21:15 | Les Troyennes de la mine, par Jean Portante (Salle Schortgen)
Une pièce poignante sur les femmes de l’industrie minière luxembourgeoise au début du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Entre pauvreté, incertitude et luttes invisibles, elles ont porté, nourri, soutenu — souvent dans l’ombre — les familles minières. Ce récit met en lumière leur quotidien, leurs peurs, leur solidarité, et leur rôle trop souvent oublié dans une société en pleine mutation.
• 22:00 – 22:45 | HANNELORE (Cour du centre culture)
Le duo berlinois HANNELORE, composé de Catherine Lorent et Tom Früchtl, mêle guitare, batterie et voix dans une performance à haute tension sonore et émotionnelle. Bossa nova, jazz, growls death metal et riffs massifs s’entrechoquent dans une improvisation libre, hybride et instinctive.
Berlin s’invite à Tétange — ville du fer devenue lieu de mémoire — à travers ce projet qui, tout comme N.U. Unruh, vient réveiller les échos artistiques et industriels de l’ancien monde de l’Est. Une expérience transgressive, incarnée, cathartique.
• Toute la journée | Exposition – Still Images (Espaces du centre culturel)
Dans le cadre de la création théâtrale Les Troyennes de la mine, cette exposition photographique a été conçue par les étudiant·es du Master en Theaterwissenschaften und Interkulturalität de l’Université du Luxembourg.
Réalisées en parallèle de l’écriture et de la mise en scène, ces images fixes prolongent la réflexion sur la place des femmes et des hommes dans le monde ouvrier luxembourgeois du début du XXe siècle.
Des regards, des gestes, des absences. Une mémoire silencieuse fixée sur pellicule, comme une tentative d’arrêter le temps pour donner un visage à celles dont l’histoire ne retient souvent que le silence.
• Toute la journée | Stands & Food
Stands d’information, mini marché, mode éthique, publications militantes, artisanat engagé, food truck (Beiruti.lu)… Un lieu de rencontres et de découvertes au cœur du festival.